eC!

Social top

Français

[Galerie]

condemned_bulbes (2002), de Alexandre Burton, Jimmy Lakatos et Julien Roy

pour 64 ampoules incandescentes 1000 W, gradateurs sur mesure et ordinateur

condemned_bulbes est une installation sonore et visuelle constituée d’ampoules incandescentes de 1000 W créée par artificiel, un collectif consistant de Alexandre Burton, Jimmy Lakatos et Julien Roy. En modulant l’électricité par un gradateur conçu à cette fin, le filament des lampes vibre de façon très audible et contrôlable. L’installation s’illumine en un chœur d’électricité brute qui se manifeste de façon acoustique. La disposition visuelle très simple des ampoules favorise la perception de l’ensemble, tout en occupant clairement l’espace dans lequel l’œuvre est présentée — à cet égard, des ajustements visuels et sonores sont effectués à chaque présentation de façon à faire ressortir les qualités architecturales et sonores du lieu visité.

Quelles sont les motivations qui vous ont poussées à un travail avec la lumière?

La recherche du potentiel expressif sonore et visuel du phénomène d’incandescence dans un contexte d’écoute active. L’intérêt pour ce matériau objectif purement électroacoustique, articulé sans passage sur un support ni appareillage de restitution. Et la mise en espace d’un dispositif immersif produisant du son, de la lumière et de la chaleur.

image
Création de condemned_bulbes au Musée d’art contemporain de Montréal en 2003. Image © Caroline Hayeur. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]
image
Présentation de condemned_bulbes au festival Cervantino à l’Universidad de Guanajuato sala Tomas Chávez Morado en 2010. Image © artificiel. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

De quelle manière abordez-vous la relation son et lumière dans votre œuvre?

La relation son et lumière répond aux lois de la physique. Il n’y a aucun artifice possible; ce que l’on voit est ce que l’on entend et vice-versa. Cette réalité a été abordée sur une période de plusieurs mois, en travaillant les limites et la résistance du matériau (le filament de tungstène) et en développant un lexique de gestes et de procédures qui engendrent des phénomènes pertinents dans leurs actualisations visibles et audibles.

Comment croyez-vous, de par votre bagage multidisciplinaire, enrichir le langage de la lumière comparativement à, par exemple, un éclairagiste qui aurait dédié sa vie à ce seul langage?

Je ne connais pas le langage de la lumière. Mais pour sûr, dans cette œuvre la lumière ne sert pas à « éclairer » (bien que l’effet secondaire de tant de sources lumineuses proches du sol pose un regard parfois intéressant sur l’architecture du lieu qui l’accueille). Les ampoules sont autant de sources audiovisuelles et leur organisation répond davantage à des intentions de composition et de forme liée au temps que d’éclairage.

Alexandre Burton, Jimmy Lakatos et Julien Roy — condemned_bulbes (2002). Installé à la Maison de la culture Frontenac dans le cadre de la BIAN au printemps 2012. Vidéo Vimeo « condemned_bulbes maison de la culture frontenac » (17:09) mise en ligne par « artificiel » le 15 octobre 2012.

Social bottom