eC!

Social top

English

[Galerie]

Soft Revolvers (2014)

performance audiovisuelle pour 4 toupies dotées de senseurs

[FR] Soft Revolvers est une performance audiovisuelle pour quatre toupies en acrylique transparente, conçues par l’artiste. Grâce à des senseurs placés à l’intérieur des interfaces, chaque toupie contrôle les sons d’une composition musicale électronique. Avec leur large circonférence et leur rôle comme instrument de musique, les toupies évoquent le DJing des tables tournantes et la culture hip-hop : les tableaux sonores résultant témoignent de ces influences populaires, se mouvant librement entre consonance et dissonance rythmiques.
http://www.myriambleau.com/softrevolvers

[EN] Soft Revolvers is an audiovisual performance for four spinning tops constructed of clear acrylic. Each top is associated with an “instrument” in an electronic music composition and the motion data collected by sensors — placed inside the tops — informs musical algorithms. With their large, circular spinning bodies and their role as music-playing devices, the interfaces strongly evoke turntables and DJ culture, hip hop and dance music. LEDs placed inside the tops illuminate the body of the objects in a precise counterpoint to the music, creating stunning spinning halos.
http://www.myriambleau.com/softrevolvers

Quelles sont les motivations qui vous ont poussées à un travail avec la lumière?

Mon intérêt pour la lumière provient d’une volonté de penser la musique sans me limiter aux paramètres sonores. D’une certaine manière, c’est venu naturellement. Les projets que j’imaginais incluaient des composantes physiques et lumineuses, comme j’étais probablement influencée par les arts médiatiques et contemporains. Si la musique est mouvement, un flot de tensions et détentes, il semble naturel d’articuler le visuel et le cinétique avec une approche musicale.

De quelle manière abordez-vous la relation son et lumière dans votre œuvre?

Plutôt qu’une correspondance directe où, par différents processus de transduction physique, la lumière produirait le son ou vice versa, je m’intéresse à la lumière comme élément compositionnel autonome, distinct, pouvant être articulé autant dans une logique de synchronicité que pour ses propriétés architecturales, scénographiques et symboliques.

image
Myriam Bleau présente sa pièce Soft Revolvers (2014) lors du Romaeuropa Festival de Rome (Italie) en octobre 2015. Image © Serena De Angelis, Officine K. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

En performance, la lumière accentue certains aspects musicaux, influence la prégnance apparente de certains éléments ou encore structure la mise en scène. Avec des instruments ou interfaces originaux, la lumière souligne les détails de l’interaction, ce qui est particulièrement utile dans un contexte où le mode de jeu instrumental est encore inconnu du public.

L’utilisation de la lumière revêt une signification différente en fonction de la source lumineuse, de son utilisation — pensons à la notion du spectaculaire ou encore à la mise-en-scène installative — et de l’esthétique visuelle résultante : elle implique un rapport au symbolique. Je trouve intéressant de travailler avec ces références et connotations culturelles multiples, en contrepoint avec le travail purement sonore.

Comment croyez-vous, de par votre bagage multidisciplinaire, enrichir le langage de la lumière comparativement à, par exemple, un éclairagiste qui aurait dédié sa vie à ce seul langage?

J’utilise la lumière et le visuel de façon très minimale, comme je viens du milieu de la musique. Cependant, mon approche multidisciplinaire teinte mon rapport aux matériaux et la manipulation que j’en fais. Imaginer un projet concurremment aux plans visuel et sonore assure une cohésion conceptuelle qui, j’ose le croire, transparaît dans les différents éléments d’une œuvre.

Myriam Bleau — Soft Revolvers (2014). Performance (démonstration) captée en studio à Montréal en août 2014. Vidéo Vimeo « Soft Revolvers (long) » (7:49) mise en ligne par « Myriam Bleau » le 2 septembre 2014.

Social bottom