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Qu’est-ce que la collection d’enregistrements de Concordia (Concordia Tape Archive)?

Les développements technologiques ont joué un rôle de premier plan dans la constitution de ces archives. En plus des changements touchant les supports d’enregistrement — de la bobine et de la cassette au DAT et au CD —, l’arrivée de l’ordinateur personnel a entraîné d’autres changements — par exemple, qui peut rassembler et détenir une collection, comment l’information peut être stockée et comment on peut y accéder. En l’absence de bases de données informatiques abordables, le catalogue de l’UTEMS (University of Toronto Electronic Music Studio) n’était, jusqu’à la fin des années 1980, qu’un système de classement par fiches, tout comme les catalogues de l’Université McGill, de Radio-Varsovie, de Columbia-Princeton, etc.

À l’utilisation croissante de l’ordinateur personnel, il faut également ajouter l’amélioration des systèmes de communication et le processus graduel de nivellement (que l’on nomme parfois « démocratisation ») des moyens de production et de distribution. Si le fait de voir ses œuvres publiées par un éditeur ou une autre personne confère encore un certain cachet à l’œuvre ou son créateur, certains décident tout simplement de publier leurs œuvres à compte d’auteur depuis plus de 25 ans maintenant.

La présente collection reflète ces changements de diverses manières. Bien qu’un grand nombre de pièces datant des années 1970 jusqu’à aujourd’hui ont été conservées, le travail sur la collection s’est concentré initialement sur la période allant jusqu’aux années 1995, soit le moment où le CD-R est devenu le support de distribution standard et Internet le moyen de communication privilégié. La quantité d’œuvres créées après cette période est d’un tout autre ordre de grandeur et le contexte de leur création est bien différent.

Cette collection peut donc se concevoir selon quatre niveaux. Le niveau supérieur consiste en une base de données comprenant toutes les œuvres de la collection, de toutes les périodes, sur tous les supports, publiées ou non, exemplaire unique ou œuvre distribuée dans la communauté. Cette partie de la base de données (qui comprend elle-même plusieurs bases de données individuelles pouvant être amalgamées) couvre probablement de 4 000 à 6 000 titres. Ces pièces sont conservées sur bandes, CD, etc. À ce niveau, il s’agit donc d’une liste qui couvre toute la collection.

Le deuxième niveau est celui des œuvres datant de la période allant jusqu’à 1995. Cette liste comprend les œuvres très connues et les moins connues, l’ordinaire et l’exotique, mais cette liste demeure « une liste », les œuvres pouvant être consultées sur place à l’Université Concordia, et après avoir fouillé dans la collection.

Parmi les œuvres de cette liste, plusieurs ont été numérisées et leurs compositeurs ont consenti à les rendre accessibles sur Internet. Certains compositeurs (ou éditeurs) ont occasionnellement refusé de rendre une œuvre accessible, invoquant qu’il s’agit d’une version préliminaire, d’une œuvre de jeunesse, qu’il n’est pas dans leur intérêt de la publier, qu’elle est sujette à des restrictions d’ordre contractuel ou liées aux droits d’auteur. Certaines de ces œuvres figurent dans des catalogues commerciaux, d’autres ne sont plus (facilement) accessibles.

Les œuvres qui sont affranchies de droits pour permettre leur diffusion sur Internet sont à l’image de cette communauté en croissance, vibrante, et jeune. Certaines pièces s’épuiseront après une ou deux écoutes — « c’est bon, on comprend l’idée, pas besoin de la réécouter » —, d’autres sont comme des diamants à l’état brut qui demandent un peu plus de temps; on y retrouve aussi un certain nombre de petits bijoux travaillés et polis, enfouis dans la collection. Comme toutes les archives, il ne s’agit pas ici d’une collection de « chefs-d’œuvre », mais plutôt de la transcription de témoignages du dévouement, des convictions et de l’amour du son.

Concordia University / Université Concordia

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