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6 questions à Julien-Robert, compositeur

Fort de son expérience dans les domaines de la musique instrumentale et électroacoustique, Julien-Robert croit en l’alliage de ces deux domaines en composant de la musique mixte. Il utilise les possibilités offertes par la technologie en créant de la vidéo qu’il intègre dans ses œuvres. Ses œuvres furent interprétées en Angleterre, en France, aux États-Unis, au Kosovo, en Argentine, en Australie et au Canada dans divers festivals comme Sonoimagenes, Spark festival, SOUNDplay festival, Remusica Festival, ICMC, Totally Huge New Music festival ou Opensound. Ses projets furent subventionnés par le Conseil des Arts du Canada, le Conseil des Arts et Lettres du Québec et la Fondation SOCAN. Ses pièces furent jouées par des musiciens de renommée comme Walter Boudreau (SMCQ), Lorraine Vaillancourt, Véronique Lacroix et Krista Martynes. Il a remporté un 3e prix au Martirano Award 2011 et s’est méritée une mention honorable au Fresh Minds festival 2013. Il a obtenu des commandes de l’ECM+, de l’ensemble Paramirabo, de Codes d’accès, de NAISA, de [iks] et de la SMCQ.
http://julienrobert.net

[1] Veuillez décrire brièvement votre formation et votre cheminement, formel et informel, en musique / art sonore.

Mon intérêt pour la musique a commencé par le piano classique à l’âge de 12 ans. J’ai touché à différents genres de musique dans des ensembles de tous genres avant de poursuivre mes études au Cégep de St-Laurent en interprétation du piano et en composition. C’est là que j’ai rencontré Michel Tétreault qui m’a fait découvrir la musique nouvelle et électroacoustique. J’ai ensuite étudié à l’Université de Montréal en composition mixte avec Denis Gougeon et Jean Piché où j’ai également fait une maîtrise avec ces mêmes professeurs. J’y ai découvert la vidéomusique grâce à Jean Piché et je continue aujourd’hui d’en être influencé.

[2] Pouvez-vous décrire vos activités actuelles en musique / art sonore, qu'elles soient privées, destinées à votre milieu, ou publiques? Veuillez indiquer le statut que vous accordez à ces activités : « professionnelle », « artistique » ou autre type d’activités.

Julien-Robert
Julien-Robert lors d'une performance du spectacle Video Phase. [Click image to enlarge]

Je compose principalement de la musique mixte (musique instrumentale et électroacoustique) qui a souvent une composante vidéomusique. L’utilisation d’improvisation dans mes compositions justifie l’utilisation du traitement en temps-réel. L’instrumentiste doit donc interagir avec l’œuvre lorsqu’il improvise. Souvent, la vidéomusique que je propose dans mes œuvres est réactive afin de s’adapter au jeu de l’instrumentiste.

Je collabore régulièrement avec d’autres artistes pour composer de la musique de film et de danse.

[3] Veuillez décrire brièvement votre emploi des technologies dans vos activités créatrices. Vous pouvez inclure une courte description de l’équipement et des logiciels ou services que vous utilisez (nombre d’ordinateurs, téléphones, numériseurs, Facebook, Skype, etc.). Veuillez également comparer votre utilisation des technologies mobiles avec votre utilisation antérieure (il y a quelques années) de ces technologies.

Pour composer, j’utilise plusieurs logiciels différents en exploitant les forces de chacun. Le séquenceur principal que j’utilise est Logic. Dans un contexte de performance, j’utilise plutôt Ableton Live avec le pack Max for Live. Je fais mes recherches de sonorités avec Cecilia et je compose les parties instrumentales dans Sibelius. Au niveau vidéo, j’utilise principalement After Effects pour générer le contenu et Max (jitter) pour les performances.

Pour l’instant, j’utilise les réseaux sociaux seulement pour des fins de promotion et de communication.

[4] Comment voyez-vous l’apport de ces technologies dans les champs d’activités créatrices où vous les employez? Vous pouvez aussi donner vos commentaires au sujet des technologies que vous n’utilisez pas (et en donner les raisons). Les médias sociaux contribuent-ils à ces activités ou, au contraire, ont-ils un effet négatif?

Les réseaux sociaux est un excellent outil de démocratisation de l’art et offre une possibilité de diffusion très intéressante. Je pense que nous n’avons pas le choix de s’en servir comme outil de promotion et de communication pour aider à la diffusion de nos œuvres.

[5] Facebook, MySpace, YouTube, Skype, Twitter, les blogues… sont les références des étudiants que je rencontre chaque année. Y a-t-il des moyens pour les générations précédentes d’utiliser ces technologies de manière à communiquer nos valeurs à ceux qui sont nés après 1988?

Je pense que le seul moyen d’utiliser les réseaux sociaux pour communiquer nos valeurs est de s’y intéresser et de l’utiliser.

[6] Autrefois, la distribution des œuvres était difficile à assurer. De nos jours, grâce à YouTube et au Clouds, les œuvres sont partout. Alors qu’il était bien difficile autrefois de se procurer une copie d’une œuvre, il semble que ce soit difficile aujourd’hui, non pas parce que les œuvres ne sont pas disponibles, mais parce qu’il y en a 1 200 autres (semblables) qui leur font en quelque sorte concurrence. Avez-vous des commentaires sur la place de vos œuvres dans ce contexte, maintenant et à l’avenir?

Il est de plus en plus difficile de se démarquer sur internet et ça demande beaucoup de créativité. Pour l’instant, les œuvres que je crée ne sont pas adaptées à ce type de diffusion mais je serai ouvert à le faire lorsque l’opportunité se présentera.

[ Lundi, le 23 décembre 2013 ]

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