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6 questions à Maxime Corbeil-Perron, compositeur

Enfant du rock et de la musique électronique, Maxime Corbeil-Perron s’inspire de la tradition instrumentale ainsi que de la nature pour créer un univers sonore abstrait et énergique. Le compositeur montréalais divise présentement son temps entre la scène musicale contemporaine, le vidéo d’art ainsi que la scène underground montréalaise. Sa musique a remporté le 1er prix à l’édition 2011 du concours canadien de composition électroacoustique Jeu de temps / Times Play (JTTP), une mention spéciale ainsi que la médaille du Senato della repubblica Italiana à la compétition internationale de composition Città di Udine (Italie, 2012) ainsi qu’une seconde place (Prix Motus) à la compétition de la fondation Destellos (Argentine, 2012). Il a également reçu une mention spéciale dans le « International Electronic Music Contest » (Musicworks, Canada, 2012). Maxime a gradué avec distinction du Conservatoire de Musique de Montréal, où il a fait ses études en composition électroacoustique.
https://soundcloud.com/maxcorbeilperron

[1] Veuillez décrire brièvement votre formation et votre cheminement, formel et informel, en musique / art sonore.

J’ai obtenu ma maîtrise en composition électroacoustique au Conservatoire de Musique de Montréal, où j’ai eu la chance d’étudier avec Louis Dufort et Martin Bédard. J’y ai aussi obtenu un diplôme de premier cycle dans la même orientation. J’ai longtemps fait de la scène avec un groupe IDM / « live electronics », nous avions une approche très « rock garage » à la musique électronique, avec une philosophie « cheap hardware-only ». J’ai fait parti de divers ensembles de groupes post-rock en tant que claviériste et compositeur. Et je poursuis divers autres projets du genre en ce moment… Mon cursus au conservatoire m’a aussi initié à la vidéo, qui est devenu une voix presqu’aussi importante, ou du moins inspirante, que la musique pour moi.

[2] Pouvez-vous décrire vos activités actuelles en musique / art sonore, qu'elles soient privées, destinées à votre milieu, ou publiques? Veuillez indiquer le statut que vous accordez à ces activités : « professionnelle », « artistique » ou autre type d’activités.

Maxime Corbeil-Perron
Maxime Corbeil-Perron enregistrant de l'orgue Farfisa au Treatment Room Studio à Montréal, Printemps 2012. Photo © Caroline Campeau. [Click image to enlarge]

Mes intérêts et mon temps se prêtent principalement à la création d’œuvres acousmatiques, de pièces mixtes, d’œuvres vidéo et vidéomusiques. Je ne peux pas dire que je dirige mes œuvres envers un milieu en particulier.

[3] Veuillez décrire brièvement votre emploi des technologies dans vos activités créatrices. Vous pouvez inclure une courte description de l’équipement et des logiciels ou services que vous utilisez (nombre d’ordinateurs, téléphones, numériseurs, Facebook, Skype, etc.). Veuillez également comparer votre utilisation des technologies mobiles avec votre utilisation antérieure (il y a quelques années) de ces technologies.

Je compose ma musique sur un iMac jeune de sept ans, avec une interface audio d’entrée de gamme de la même année. J’avais accès au studio du Conservatoire durant les quatre dernières années, et c’était bien confortable. Je travaille principalement avec Digital Performer et je fais mon traitement de signal avec Max/MSP. Je travaille la vidéo dans After Effects, Cinema4D et Final Cut, tout dépendamment des opérations que me demandent mes projets.

J’ai été sur Facebook pendant un certains temps, puis j’ai quitté durant une année environ parce que je trouvais ça épuisant. J’y suis finalement revenu récemment pour garder contact avec certaines personnes, et pour y faire un peu d’autopromotion sans vergogne… Désolé. ;-)

[4] Comment voyez-vous l’apport de ces technologies dans les champs d’activités créatrices où vous les employez? Vous pouvez aussi donner vos commentaires au sujet des technologies que vous n’utilisez pas (et en donner les raisons). Les médias sociaux contribuent-ils à ces activités ou, au contraire, ont-ils un effet négatif?

Comme bien des gens, les ordinateurs me donnent l’impression de pouvoir faire presque n’importe quoi avec le son ou l’image. Évidemment, avec une quantité d’outils aussi grande vient la difficulté de faire les choix pertinents par rapport à son travail. Je ne peux pas dire que les médias sociaux contribuent à mes activités créatrices.

[5] Facebook, MySpace, YouTube, Skype, Twitter, les blogues… sont les références des étudiants que je rencontre chaque année. Y a-t-il des moyens pour les générations précédentes d’utiliser ces technologies de manière à communiquer nos valeurs à ceux qui sont nés après 1988?

Je pense qu’il ne suffit que de les utiliser, c’est un moyen de communication comme les autres… excepté MySpace, ne perdez pas votre temps avec MySpace.

[6] Autrefois, la distribution des œuvres était difficile à assurer. De nos jours, grâce à YouTube et au Clouds, les œuvres sont partout. Alors qu’il était bien difficile autrefois de se procurer une copie d’une œuvre, il semble que ce soit difficile aujourd’hui, non pas parce que les œuvres ne sont pas disponibles, mais parce qu’il y en a 1 200 autres (semblables) qui leur font en quelque sorte concurrence. Avez-vous des commentaires sur la place de vos œuvres dans ce contexte, maintenant et à l’avenir?

Je trouve qu’il est très facile de trouver à peu près n’importe quoi en ligne, et avec une grande précision. Ça en est même très facile de consommer en surface des multitudes d’œuvres et d’idées en peu de temps… D’où l’importance des concerts et des spectacles, autant pour les créateurs que pour l’audience, que d’avoir à se concentrer sur le son ou/et l’image en tant qu’expérience singulière.

[ Vendredi, le 20 décembre 2013 ]

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